La thérapie par le mouvement est bénéfique, même avec une gonarthrose sévère.

Le mouvement diminue la douleur et améliore le fonctionnement dans les cas de gonarthrose. Les effets varient fortement d’un patient à l’autre mais pourraient être optimalisés en excluant des sous-groupes de patients qui n’auraient qu’un petit avantage comme les patients qui souffrent trop.
Cette étude associe la sévérité des lésions d’arthrose révélées par l’IRM et les résultats d’un programme d’exercices chez les patients atteints de gonarthrose.

 

95 patients âgés de 40 à 75 ans qui ont passé une IRM du genou à l’inclusion dans l’étude, ont participé à un programme de 60 minutes d’exercices, deux fois par semaine, pendant 12 semaines, sous la direction d’un physiothérapeute.

 

54 % des sujets présentaient des lésions graves du cartilage, 31 % des lésions de la moelle osseuse et 58 % des blessures du ménisque. Tous les patients ont été suivis pendant une moyenne de 20,8 ± 4,1 séances.

 

Après 12 semaines de revalidation, sur base de l’index Womac (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index), on notait une amélioration de 24 % de la fonction du genou, de 34 % de la douleur et de 21 % du muscle (p dans trois cas < 0.001). Le taux de réponse global (défini suivant le critère OMERACT-OARSI) s’élevait à 67 %.

 

Dans l’analyse de la régression, la gravité des lésions du cartilage du compartiment fémoropatellaire corrélait sensiblement avec une très légère amélioration de la force musculaire et de la fonction (p = 0,01 et p = 0,04).

 

La force musculaire ne s’améliore que très peu dans le cas d’ostéophytes graves du compartiment fémoropatellaire (p < 0,01).

 

Aucune corrélation n’a été établie avec les autres lésions qui avaient été révélées par l’IRM.

 

Cette étude est la première qui évalue les résultats d’un programme d’exercices en fonction de la sévérité de la gonarthrose révélée par l’IRM. La sévérité de l’arthrose ne semble pas affecter l’efficacité de la réadaptation, sauf dans les cas de lésions graves du cartilage et des ostéophytes du compartiment fémoropatellaire.

 

Selon les auteurs de l’étude, tous les patients atteints de gonarthrose, quelle que soit la gravité de l’arthrose, pourraient bénéficier de la physiothérapie. Les résultats seront moins bons en cas de dégradation fémoropatellaire avancée.

 

Source : Knoop J et coll. : Is the Severity of Knee Osteoarthritis on Magnetic Resonance Imaging Associated With Outcome of Exercise Therapy? Arthritis Care & Research, 2014; 66: 63–68.